Si vous recherchez un bon moyen d’arrondir vos fins de mois, alors la location saisonnière est probablement ce qu’il vous faut. Toutefois, celle-ci requiert une bonne préparation et le respect de quelques règles avant de se lancer. Comment donc louer en saisonnier ? Cet article vous livre quelques conseils pratiques pour débuter et assurer la rentabilité de votre investissement.
Les meilleures astuces pour louer en saisonnier
Pour réussir votre coup et optimiser les perspectives de vous faire le maximum de gains, voici quelques astuces simples et pratiques qu’il vous suffira d’appliquer à la lettre :
Faites appel au service d’un agent immobilier
La mise en location d’une résidence ou d’un studio meublé peut vite se révéler compliquée et chronographe surtout si votre résidence principale n’est pas à proximité de l’appartement que vous désirez louer en saisonnier. Sur cet aspect des choses, il est conseillé de faire appel au service d’un agent immobilier. Grâce à sa parfaite connaissance des zones, l’agent immobilier vous apportera toujours les meilleures solutions possibles pour une location saisonnière réussie.
Inscrivez-vous sur les sites d’annonces en ligne
Si vous ne disposez pas suffisamment de moyens financiers vous permettant de payer les frais d’agence immobilière, vous devez vous inscrire sur les sites d’annonces en ligne. En fonction des coûts offerts, il en existe trois principalement :
Les sites fonctionnant uniquement par abonnement à l’instar d’Amivac (75 euros par an), Mediavacances (129 euros par an). Nous avons également les sites du groupe HomeAwa, (Homelidays et Abritel) leader mondial du secteur.
Les sites fonctionnant par commission. Les plus connus sont Housetrip ou Holiday Lettings et Airbnb.
Les sites d’annonces gratuites. Les sites d’annonces gratuites sont scindés par spécificités. Chaque site possède ses caractéristiques propres. Certains sites comme Amivac, Mediavacances, LebonCoin s’adressent uniquement à des clients francophones, d’autres par contre comme Tripadvisor, Airbnb ont une dimension internationale.
Ayez votre propre site internet
En plus des aspects sus évoqués, avoir votre propre site internet parait incontournable si vous souhaitez promouvoir comme il se doit votre business (la location saisonnière). Premièrement le site internet vous permettra de vous différencier des autres propriétaires en vous attribuant une confiance complémentaire sur la qualité de votre logement. Un site web consacré à la location vous permettra aussi de bénéficier de la promotion à la commission des sites tels Abritel, Tripadvisor, Airbnb en récupérant les touristes sur votre plateforme.
Pour ce faire, pensez à présenter dans l’annonce ou dans votre titre, le nom de votre bien par le lien de votre plateforme internet. Les vacanciers et les touristes qui seront soumis au charme de votre annonce sur ces différents sites voudront immédiatement saisir sur Google le nom de votre bien pour passer la réservation en direct.
Rédigez une bonne annonce
Une fois que vous avez trouvé une bonne plateforme pour la publication de votre annonce, vous devez rédiger cette annonce de manière précise et concise. Ceci, dans le but d’apporter des éléments de réponse assez complets aux différentes préoccupations que peuvent avoir les touristes et les vacanciers. Essayer d’énumérer le plus clairement possible ces différents aspects de la location : extérieurs, environnement, intérieurs.
Toute location contient une spécificité en bordure des pistes de ski, en bordure de mer. Il faudra donc déterminer et noter clairement dès les premières lignes introductives de la description de votre immobilier locatif, l’atout majeur de votre location. Soyez franc, ne dupez ou n’oubliez pas d’énoncer les aspects qui pourraient déplaire à certains touristes.
Evitez d’introduire dans votre annonce les termes abrégés, des fautes d’orthographe, si possible et cela ne vous coûtera pas grand-chose, faites lire votre annonce à une connaissance avant de la publier.
Dans l’optique de toucher le plus grand nombre de personnes, il est souvent conseillé de rédiger votre annonce dans ces deux langues que sont, l’anglais et le français.
Pour terminer, donnez toujours le lieu exact où se trouve le bien placé en location saisonnière. Ceci permettra aux touristes et vacanciers de se repérer facilement. Listez les équipements disponibles.
Optez pour les photos de bonne qualité
Dans une annonce, ce qui intéresse davantage les visiteurs se sont les photos. Si vous ne disposez pas d’un appareil numérique de qualité, ce n’est pas grave, vous pouvez solliciter les services d’un photographe professionnel.
Demandez à vos vacanciers une appréciation
La majorité des plateformes dans lesquelles l’on peut déposer une annonce en ligne, offrent à leur clientèle un service chargé de la gestion des appréciations (commentaires ou avis selon la plateforme en question). L’appréciation est considérée ici comme le bonus offert pour une annonce, et qui permet au touriste d’effectuer un choix optimal sur les différentes locations saisonnières proposées.
Après le départ d’un vacancier, il lui est immédiatement envoyé un mail dans le but de solliciter de sa part, le dépôt d’une appréciation sur la durée de son séjour.
Cette appréciation aura un objectif double. D’abord il permettra de rendre réel votre bien locatif. Votre maison existe réellement parce que d’autres personnes s’y sont effectivement rendues. D’un autre côté, l’appréciation permettra aux touristes de délivrer un avis sur les lieux.
A propos de la publicité
Si vous souhaiter investir dans la location saisonnière, l’emplacement est crucial. En fonction de la situation géographique de votre investissement immobilier, vous aurez une bonne visibilité. Toutefois, il est à signaler qu’il s’agit là d’un idéal d’emplacement. Toutes les villes ayant des attractions et des sites touristiques sont conseillées.
S’il s’agit de votre logement meublé, pour être véritablement rentable, il doit être dans l’une de ces trois zones et même dans l’hypothèse où il ne s’y trouve pas, il peut tout à fait accueillir des touristes. Il suffira de faire une bonne publicité ou de le confier à une agence de conciergerie efficace.
Si vous souhaitez faire de la location saisonnière une activité pérenne, il vous faudra être attentif aux desideratas de vos clients. Votre meilleure publicité viendra sans doute de vos clients en fonction de leur niveau de satisfaction. Il est donc dans votre intérêt de leur apporter une entière satisfaction.
Renforcez les équipements pour vos locataires
De nos jours, il est devenu indispensable d’offrir au locataire l’accès internet. Une literie impeccable, un lave-vaisselle, et dans certaines localités, une piscine feront en sorte que vous vous démarquiez très bien de vos concurrents.
Davantage, les vacanciers profitent de leurs congés pour faire de la cuisine. Il parait donc judicieux de mettre une batterie de cuisine à leur disposition. L’art de la table trouve aussi son importance. N’omettez ni les flutes à champagne, ni les verres de vin.
Briquez votre résidence
L’appartement meublé doit être parfaitement propre. Les placards doivent être nettoyés et vidés. Il est conseillé de prévoir pour la cuisine quelques produits de base tel le café, le sel, le sucre, le filtre, l’huile, le poivre…
Pensez enfin à offrir à vos locataires, un cadeau pour leur souhaiter la bienvenue. Une bouteille de champagne ou de rosée dans le frigo fera parfaitement l’affaire. C’est d’ailleurs devenu une coutume dans les locations de vacances.
Mettez-vous en règle avec la législation
Certaines formalités sont à respecter même lorsque vous ne louez que quelques jours dans l’année. Tout d’abord vous devez commencer par effectuer une déclaration de meublé de tourisme auprès de la mairie. Et ce, afin que cette dernière puisse aisément collecter la taxe de séjour.
Dans certaines municipalités généralement celles qui comptent plus de deux cent mille habitants, vous devez exiger une autorisation de changement d’usage. Toutefois, dans le cas où vous mettez en location votre logement principal moins de quatre mois par an, cette exigence n’est pas requise.
La signature du bail de location s’établit en présence du propriétaire et de son locataire par écrit. Le contrat de location en question devra comporter l’état descriptif de la résidence, l’adresse de la location, le montant du loyer demandé.
En définitive, prenez contact avec votre assureur. Ce dernier vous présentera une garantie adaptée. Cette garantie protègera le locataire pour tout dommage qu’il pourrait causer à des tierces personnes ou à lui-même tout au long de son séjour dans votre résidence.
Ne pas omettre de déclarer vos différents revenus locatifs sur les déclarations de revenus locatifs annuels. L’administration fiscale est davantage à l’affût des bailleurs malintentionnés face à l’accroissement des locations saisonnières.
Choisissez le meilleur régime fiscal pour vos revenus locatifs
Ce sujet nécessite à lui seul un article entier. Toutefois voici présenté les points essentiels en fonction de votre situation. En effet, pour vos revenus locatifs il existe 2 régimes fiscaux à savoir le régime micro bic et le régime au réel. Ces deux régimes présentent des avantages fiscaux énormes.
Le régime micro BIC
Lorsque vous disposez d’un revenu locatif inférieur à 32000 euros, vous êtes soumis automatiquement au régime micro bic. Vos recettes de loyers sont soumises à un abattement de l’ordre de 50 %. En compensation, vous ne pouvez soustraire aucune dépense ni charge. Cependant, dans le cas où vous sollicitez le classement meublé de tourisme, cet abattement peut se voir ramené à 71%. Le seuil de vos recettes locatives se verra alors porté à 82.200 euros.
Le régime du réel
Dans la mesure ou vous abandonnez le régime micro Bic étant donné que vos dépenses dépassent l’abattement forfaitaire, ou si vos gains sont supérieurs à 32.900 euros, vous rejoignez alors le régime du réel. Vous avez la possibilité d’imputer toutes vos charges (travaux, intérêts d’emprunt…) et d’amortir votre bien locatif au prorata de la durée de location saisonnière.
A première vue, ce régime peut vous sembler un peu complexe. Néanmoins, il serait judicieux de l’étudier. En micro bic, avec un abattement de 71%, vous allez toujours payer les impôts et les prélèvements sociaux de 15,5%.
Avec le régime réel par contre, vous allez probablement être en déficit encore plus si vous avez pris un emprunt sur le bien en question. Le plus simple serait de faire recours au service d’un expert-comptable. Cet expert-comptable aura pour charge d’établir un bilan comptable annuel et s’occupera de toutes les démarches en rapport avec la déclaration de votre activité.
Exemple pratique mettant en relief ces deux régimes
Vous disposez d’un revenu locatif de 8.000 euros et vous possédez un classement meublé de tourisme.
Premier cas : vous êtes inscrit sur le régime de la micro finance
Si vous êtes inscrit sur le régime de la micro finance, vous ne serez imposé que sur 2.320 euros (8.000 euros ×29%). Sur ce montant, vous allez payer 696 euros supplémentaires (2.320 euros ×30%) d’impôts additionnels et 360 euros de prélèvement sociaux (2.320 euros ×15,5%). Au total vous vous verrez payer un impôt de 1.056 euro (2.320 euros- (696 euros + 360 euros)).
Si l’on compare avec les 500 euros que le régime du réel relève pour les frais d’expert-comptable, vous êtes pour ainsi dire gagnant. Et ce encore plus si vous avez emprunté de l’argent pour rénover ou acheter ce logement.
Deuxième cas : Vous êtes inscrit sur le régime du réel
Dans le régime du réel par contre, si vous avez emprunté 90 euros sur vingt ans, pour ce logement, soit un remboursement de 500 euros chaque mois. Les intérêts prélevés les premières années sont très importantes environ 3.000 euros chaque année. Dans l’exemple précédent (8.000 euros), les différents revenus que vous allez ôter sont :
Les intérêts de l’emprunt s’élevant à 3.000 euros, les charges (électricité, eau, chauffage, assurance habitation, copropriété) qui s’élèvent à 1.200 euros, et les taxes d’environ 800 euros. L’amortissement du logement sur trente ans, et celui des murs vous ferra déduire 3.333 euros chaque année. Vous avec aussi la possibilité de fournir de manière déductible les charges de votre mobilier de 3.000 euros (sur dix ans, cela fera un amortissement de 300 euros par année).
Enfin, vos décomptes seront égales à 8.633 euros (3.000 euros+800 euros+1.200euros +3.333 euros+300 euros). Vous vous retrouvez donc avec un déficit de 633€ (8.000euros-8.633euros).
Conclusion
En somme, l’on peut affirmer que la location saisonnière, bien qu’étant un bon moyen pour se faire de l’argent, est en réalité une activité délicate qui nécessite du tact et de la stratégie.