L’immobilier représente l’un des secteurs les plus importants de l’économie française. En termes de chiffre la construction à elle seule emploie 7% des actifs et l’activité immobilière dans son ensemble (ventes, agence, publicité) représente 17% du PIB national.  L’évolution du marché immobilier est vitale pour l’économie surtout après des années de crise.

La crise immobilière de 2008

En 2008 la crise financière mondiale a frappé très durement de nombreux secteurs de l’économie mondiale. Aucun secteur de l’économie et aucun pays n’a été épargné par l’effondrement des banques. Et les effets de cette crise ont influé sur l’activité économie de la dernière décennie. L’immobilier fut sans aucun doute l’un des secteurs les plus touchés avec une chute vertigineuse des prix immobiliers en particulier aux États-Unis. Mais le secteur a également souffert dans d’autres régions du monde dont l’Europe. Une situation qui s’explique par l’interdépendance étroite entre les milieux de l’immobilier et de la finance.

Aux origines de la crise

D’ailleurs la crise financière américaine qui s’est étendue au reste du monde a commencé par une crise de l’immobilier. Le système des subprimes aux Etats-Unis  misaient en effet sur la bonne santé de l’immobilier pour garantir les prêts accordés aux clients les moins solvables.  Seulement une fois les clients devenus incapables de payer les hypothèques sur leur maison et avec la hausse des biens saisis les prix de l’immobilier se sont effondrés. Entrainant les banques américaines au bord de la faillite puis les banques européennes dans leur sillage.

Conséquences de la crise de 2008

Evolutions du marché immobilier - crise

La situation des banques a obligé ses dernières a stoppés tout prêt jusque-là consenti aux clients dont en particulier ceux concernant. La politique générale des banques concernant les emprunts immobiliers a été remise en cause par la crise financière. En pleine crise plus personne ne veut investir dans l’immobilier et les banques en manque de liquidités refusent d’accorder de nouveau prêts. Tout était  en place pour un Krach immobilier.

Impacts de la crise en France

La France a subi de plein fouet cette crise puisque les Banques françaises faisaient partie des plus touchées par les actifs toxiques diffusées par les banques américaines. Et l’immobilier français a connu dès 2008 un ralentissement notable de son activité : baisse des transactions immobilières, augmentation des logements invendus en particulier sur le marché des logements neufs. Entrainant même une révision à la baisse de la croissance économique du pays en 2008.

Les mesures de soutien au marché immobilier

Les taux d’intérêt de la FED

La politique générale de la FED influe toujours sur l’économie mondiale dans son ensemble. Et les économistes scrutent toujours avec attention les décisions prises par la FED. Suite à la crise de 2008 la FED a pris une série de mesure visant à redresser les banques et à relancer le marché immobilier américain. Des mesures qui à terme bénéficient  à l’ensemble du marché mondial.

La politique de renflouement des banques

Pour résoudre la crise financière mondiale les états ont dû jouer le rôle de sauveur pour les banques. Pour cela les pouvoirs ont procédé à une injection massive de capitaux pour garantir la solvabilité des banques. Cette arrivée d’argent frais était nécessaire pour le marché immobilier dans tous les pays. Car suite à la crise de l’immobilier manquait cruellement de fonds pour assurer son développement. Il fallait aussi que les acheteurs puissent de nouveau avoir accès à des prêts auprès des banques.

Les dispositions de relances en France

Face à l’ampleur de la crise le gouvernement a d’abord concentré ses efforts sur le secteur financier. Celui-ci devait par la suite faire bénéficier le secteur immobilier de son aide une fois la relance actée. Et il est vrai que le marché immobilier entretient une forte dépendance vis-à-vis du système financier. Principal pourvoyeur de capitaux pour les promoteurs et acteurs indispensables dans l’attribution des prêts pour les acheteurs.

Les investissements et les prêts

Après avoir garanti les banques françaises pour éviter leur faillite. Le gouvernement français a décidé d’un vaste plan de relance sur tous les secteurs de l’économie. Des sommes très importantes ont été allouées au secteur de l’immobilier pour soutenir à la fois les emplois et l’accès au logement. La baisse sensible du crédit habitat. Avec un taux fixe moyen hors assurance aux alentours 2,4 % sont plus enclins à investir dans l’immobilier.

Les dispositions légales

Les mesures financières ne suffisant pas les gouvernements successifs de Nicolas Sarkozy et François Hollandes ont également décidé de revoir certains points de la législation immobilière française. Entre autres le dispositif fiscal Pinel qui favorise l’achat locatif dans le neuf a relancé les ventes auprès des investisseurs. Ou encore le prêt à taux zéro (PTZ) qui a été amélioré devenant plus attractif pour les acheteurs. Autre mesure d’aide

Les nouvelles mesures sous la présidence Macron

Plus récemment encore le nouveau président Emmanuel Macron s’est engagé à mettre en place de nouvelles dispositions portant sur l’immobilier. Telle que la suppression du paiement de la taxe d’habitation pour  80 % des français. Il y a aussi le projet de supprimer purement et simplement l’ISF, l’impôt sur la fortune.  Plus probablement le gouvernement mettra en place une taxation sur les détenteurs d’un gros patrimoine immobilier avec l’instauration de l’Impôt sur la Fortune Immobilière.

Une nouvelle dynamique pour le marché immobilier

La tendance mondiale du marché immobilier suscite beaucoup d’optimisme chez les analystes. Tout est place pour relance le secteur immobilier à la hausse. Les différents  indicateurs  économiques prédisent une croissance forte dans le monde qui tirera les prix immobiliers vers le haut. Au niveau international de nombreuses régions comme le Moyen Orient ou l’Asie connaissent un boom immobilier sans précédent avec une demande forte en logements neufs.

Le marché immobilier américain

L’amorce de la reprise a bien entendu débuté aux Etats-Unis .L’économie américaine est à nouveau en pleine croissance en particulier grâce taux d’intérêt pratiqués par la FED. Et cette embellie de l’économie s’accompagne d’un redressement des prix de l’immobilier qui se rapprochent à nouveau de leur niveau d’avant 2008.

La remontée des prix immobiliers aux Etats-Unis

La consommation américaine est de nouveau sur de bons rails. Avec moins 5% de chômage et une croissance à 2.5% , les ménages américains peuvent recommencer à épargner. Les ménages qui ont été expulsés de leurs foyers économisent en vue de redevenir propriétaires. Créant une demande sur le marché immobilier.

Le cas de la zone euro

Evolutions du marché immobilier - zone euro

Dans les pays les plus durement touchés par la crise de 2008 la situation s’est également améliorée. La politique d’aide mise en place par la BCE (Banque Centrale Américaine) semble porter ses fruits. Des pays comme l’Espagne ou la république d’Irlande qui étaient parmi les plus durement touchés se remettent rapidement. Les banques européennes aidées par la reprise aux Etats-Unis et la politique accommodante de BCE, accordent de nouveau des prêts à des taux très bas.

Dans le reste du monde

Une forte demande en logement se fait jour dans tous les pays du monde. C’est notamment perceptible dans les économies émergentes. Les deux géants que sont l’Inde et la Chine se sont lancés dans la construction de centaines de milliers de logements pour répondre aux besoins toujours croissants. Attirant les promoteurs immobiliers de tous horizons. Le symbole le plus apparent de la reprise c’est sans le golfe où les grandes tours de Dubaï et d’Abu-Dhabi ont repris leur ascension vers le ciel. Sans oublier les chantiers pharaoniques de la coupe du monde de Football  du Qatar.

Projections pour le marché immobilier

Pour beaucoup la crise immobilière est désormais révolue. Et ce sont les projections futures qui occupent maintenant les experts immobiliers.  Après la contraction pendant la période 2008-2014. L’indice des prix a connu un net rebond avec les bons chiffres obtenus en 2015. Si  l’année 2016 a fait office de confirmation, 2017 devrait consacrer le renouveau du marché immobilier dans le monde et en France. Avec  un retour aux années fastes. Laissant présager du meilleur pour l’avenir du marché immobilier.

Situation immobilière en France

Le marché immobilier a de nouveau retrouvé des couleurs. Un nouveau cycle de dynamisme semble s’être installé dans le secteur. La baisse ou la stagnation des prix de ces dernières années s’est enfin arrêtée. Et l’activité a repris notamment dans la construction de logements neufs. Les différentes politiques de l’état ainsi que la bonne conjecture mondiale favorisent le marché immobilier français.

Prix et taux d’intérêts

La chute des taux de prêt n’a cessé depuis 2016 pour atteindre une moyenne de 1.31%. Ils sont légèrement remontés en 2017 à 1.54 mais reste très inférieures à ce qu’ils étaient avant 2008. Encouragés par les taux de prêt immobilier extrêmement bas conjugués à des prix tout aussi faible pendant toute la période ayant suivi la crise, les acquéreurs ont été très actifs sur le marché immobilier.

Marchés de l’occasion et du neuf

Les promoteurs immobiliers affichent une activité fébrile depuis à présent. Les chantiers de construction se multiplient tout comme les embauches. L’un des indicateurs les plus marquants de l’amélioration enregistré  dans le secteur immobilier c’est celui des transactions. Les ventes d’appartements ou de maisons ont connu une forte hausse en 2015 à près de 15%. L’augmentation du volume des biens vendus montre bien le regain d’activités dans le marché immobilier.

Problématique des prix de l’immobilier

La hausse des prix immobiliers tant attendue par les professionnels du secteur passe  moins bien auprès des ménages. Le réajustement offre-demande a entrainé inévitablement la hausse des prix. Les acquéreurs revenant de nouveaux sur le marché.  Une situation qui paradoxalement risque à terme de réduire le volume d’activité sur le marché immobilier.

Vers une hausse durable des prix de l’immobilier

Le redressement de la situation du marché immobilier ne peut masquer les problématiques liées à l’accès logement en France. L’évolution des prix suscite certaines inquiétudes Le problème est particulièrement préoccupant dans les zones à forte densité de population. La location ou l’achat de logements en ville devenant rapidement un enjeu majeur pour les ménages. La croissance des prix des biens immobiliers en zone urbaine n’a pas été aussi fortement impactée par la crise immobilière que pour les biens situés dans d’autres zones. La montée des prix attendue par les promoteurs semble se confirmer mais elle se fera au détriment des acheteurs.

Se loger : un défi ?

Acheter un appartement ou une maison n’est pas à la portée de tous car très onéreux. Il est évident qu’une large partie de la population éprouve de nombreuses difficultés à se loger. La crise immobilière n’a pas fondamentalement remis en cause les disparités qui existent au sein de la population pour ce qui est de l’accès au logement. Le problème va s’accentuer avec la fin des aides mises en place par l’état et la prévision de hausse du taux des prêts immobiliers. Les populations les moins aisées doivent se délocaliser vers les zones périphériques où elles un accès restreint à des services.

Un exemple-type de vile chère : Paris

Ce sont surtout les grandes villes de France qui connaissent une hausse significatives des prix de l’immobilier. La flambée des prix concerne principalement les appartements. En France Paris est en tête avec une hausse annuelle de 6.8 %  suive par Lyon +6.7 % sur un an. L’amplification du phénomène représente un réel danger pour la mixité sociale de ces villes. La hausse des prix de l’immobilier parisien s’est encore poursuivi au 3ème trimestre 2017 une tendance qui semble ne pas pouvoir s’inverser. Renforçant la place de Paris parmi les villes les plus chères au monde.

L’encadrement des loyers, une solution ?

Le projet fait débat et est source de débats virulents entre ses détracteurs et ses soutiens. L’idée d’imposer aux propriétaires un prix plafond est loin de faire l’unanimité. Même quand le projet n’est prévu de s’appliquer que dans certaines agglomérations. Ne serait-ce que la fixation des montants dans les différentes zones crée des divisions aussi bien au gouvernement que dans l’opinion publique. Les associations de professionnels tels que la FNAIM ou les SNPI ont pris clairement position contre tout projet d’encadrement. Le débat demeure donc ouvert et toujours d’actualité.

Après avoir subi l’une des plus graves crises de l’histoire, le marché immobilier a retrouvé sa vitalité d’avant. Il est reste toujours l’un des secteurs clé de l’économie, prisé par les investisseurs. Et l’évolution du marché immobilier dans le futur offre des perspectives prometteuses.